NYPC existe en e-book et en format broché
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Son mari la quitte pour ses cinquante ans. Elle a la rage, elle se sent flouée, et surtout, bonne pour la casse. Entre ses voix intérieures qui lui conseillent les mêmes recettes que par le passé et les messages décapants d’un homme qui la réveille de son sommeil ou ceux de sa voisine bienveillante et indépendante elle est face à un choix. Sera-t-elle capable d’accueillir la faillite de son mariage comme un outil de sa transformation
Un roman sur la renaissance d’une femme qui n’a jamais vécu qu’à travers les autres, en l’espèce, son mari et ses deux enfants. Que reste-t-il lorsque tout fout le camp? Que les croyances sur lesquelles on a construit sa vie s’écroulent? Il y a d’abord le vide, et puis, les fenêtres s’ouvrent peu à peu et il y apparaît de nouveaux visages, des visages de femmes, amies, des voix tour à tour irritantes, bienveillantes, énergiques, un visage d’homme, déroutant, celui de la couverture du livre dont les message est clair : Not Your Prince Charming.
Il va falloir pour Marthe découvrir un monde où les princes charmants ne veulent plus exister et dans lequel les femmes n’en ont pas besoin. La découverte de l’autonomie en somme!
Le livre aurait pu s’appeler « De Marthe à Martha ». Lisez le roman et vous comprendrez. Voici un petit extrait pour vous donner une idée:
Il pivote et la regarde au visage. Il n’est pas insistant, ne la dévisage pas mais elle se sent regardée. Nue. Celui qu’elle a en face d’elle n’a pas les traits durs, n’a pas les cheveux bruns et n’est pas aussi grand qu’elle l’avait imaginé, 1,80 m tout au plus, les cheveux méchés de gris, souples, mais il porte en effet des lunettes.
Comme s’il avait senti nécessaire un dévoilement supplémentaire pour parfaire les présentations, il retire ses lunettes avec la lenteur d’une stripteaseuse professionnelle, révélant des yeux d’un brun profond encavés sous les arcades sourcilières.
— Je vous avais vu plus…comment dire plus…
— Oui, je suis moins, c’est une bonne nouvelle n’est-ce pas ?
Marthe rit tout à coup, c’est irrépressible, et plus elle est gênée par la pensée qui la fait rire plus cela devient incontrôlable. Le regard du voisin lui fait penser à celui de Pépée, le chimpanzé de Léo Ferré. Seul un chimpanzé peut vous regarder avec une telle profondeur. A part le voisin.
— On peut savoir ce qui vous fait rire comme ça ?
— Non, ce n’est pas possible, je vous assure, impossible.
Et la voilà repartie sur le grand huit de son fou rire. Son codétenu contaminé à son tour se marre à en décrocher la cabine.
La cabine tressaute, des bruits se font entendre, les dépanneurs sont arrivés. Elle pense déjà ! et dit Ce n’est pas trop tôt ! et se demande aussitôt pourquoi elle a dit le contraire de ce qu’elle ressent. Une vieille habitude.
— Puisque nous avons fait connaissance, il reste à se présenter, je m’appelle Jean-Marc Hartmann.
Stoppé net, le fou rire.
— Comment ? Vous vous appelez Jean-Marc ! Jean-Marc ! Ma parole, soit vous le faites exprès, soit c’est mon Karma !
Une fois de plus, Jean-Marc est ébahi :
— Vos réactions sont surprenantes. Je porte un prénom plutôt banal, pas de quoi en faire des caisses.
Les portes de la cabine s’ouvrent à ce moment-là sur un dépanneur à la mine réjouie :
— Dépannage en moins d’une heure, contrat respecté, vous pourrez le dire au syndic ! Bonne journée messieurs-dames.
Le technicien parti, Marthe appuie sur le bouton du troisième étage et Jean-Marc sur le bouton du quatrième.
Déjà sortie sur le pallier, il l’interpelle :
— Au fait, vous vous appelez comment ?
Marthe s’entend répondre :
— Martha, je m’appelle Martha.
Elle en a assez de son « e » muet, Martha sonne beaucoup mieux.