DAISY LA RICHE

Le petit monde de Daisy, une femme ultra riche, et les heureux privilégiés qui gravitent autour d’elle, leur vie complètement hors-sol dans un luxe débridé. Le genre de vie qu’on étale dans les magazines pour faire rêver les pauvres. Vous voyez ?

Daisy a une ambition : elle voudrait se faire cuire un œuf. Faire un truc utile et concret pour une fois !

Les riches aussi ont le droit de rêver !

Une série satirique parfaite pour la détente

Court, amusant, se lit comme un feuilleton.

La saison 2 est en cours d’écriture et arrivera pour la fin de l’année.

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Épisode 1- Se faire cuire un œuf

Daisy rêvait de se faire cuire un œuf …

Riche de naissance, elle ne se souvient pas avoir déjà fait pareille chose de toute sa vie. Elle se sent très aliénée.

C’est agaçant à la fin, tout ce monde autour d’elle pour la protéger et la servir. Jamais seule. Quand on est riche à ce point, il faut être protégé 24 heures sur 24, son garde du corps assis à côté d’elle dans la voiture, au restaurant, la suivant à moins de deux mètres dans la rue, aux magasins. Elle ne se sent chez elle que sur son canapé géant dans son immense salon. En revanche, impossible de mettre les pieds à la cuisine où règne Madame Martin la cuisinière.

Et dans le jardin, il y a toujours le jardinier qui rôde, prêt à couper la moindre fleur fanée ou le brin de gazon un peu trop haut ou à attraper la moindre feuille ou quoi que ce soit flottant dans la piscine.

Elle a fini par renoncer à conduire. Elle a le permis mais aucune pratique du fait qu’elle a un chauffeur. A chaque tentative elle est rentrée à la maison, tout honteuse d’avoir enfoncé la Rolls. Lorsqu’elle va tout droit tout va bien, mais elle ne peut entrer dans un parking sans y laisser une aile ou cabosser le pare-chocs. Un problème de latéralisation paraît-il. Elle soupçonne plutôt que les parkings sont conçus pour les dimensions des voitures des pauvres. Trop exigus pour une voiture aussi encombrante que sa Rolls Royce Phantom Drop Head avec ses cinq mètres soixante de longueur et ses deux mètres de largeur.

C’est humiliant d’entendre le chauffeur rigoler avec le jardinier à propos de sa conduite. Penser à demander à Chancey (elle appelle son avocat par son prénom, ça fait plus amical et moins mercenaire, genre chevalier servant) de virer le chauffeur, elle en a assez de celui-là.

Se souvenant qu’au golf, elle arrive à conduire facilement les voitures électriques, une fois, elle est revenue chez elle au volant d’un de ces véhicules miniatures et en a conçu un sentiment d’excitation et de fierté intense. Ce joujou la changeait de son horrible corbillard ! Au point qu’elle n’a plus voulu la restituer à son club auquel elle a fait adresser un chèque en blanc par son chauffeur pour cet « emprunt ».

Elle s’est amusée comme une folle à foncer dans le parc mais lorsqu’elle a voulu s’aventurer à l’extérieur, elle a expérimenté la théorie du pot de terre et du pot de fer lorsqu’elle a refusé la priorité à un 4X4.

D’habitude, tout le monde s’arrête lorsqu’elle passe dans sa voiture à quatre cent cinquante-cinq mille euros, idem lorsqu’elle sort avec son mari dans sa Bugatti Veron Super sport, comme si les gens cherchaient à deviner le prix de leur bagnole lorsqu’ils les voient passer – deux millions d’euros sans les options, parce que son Ruppy veut toujours posséder le MEILLEUR ce qui signifie pour lui le plus cher. Quelle crise, la fois où il s’était rendu compte que la Kunigsegg Agera qu’il venait d’acheter n’était classée qu’en deuxième position dans le classement des prix européens ! Il l’a changée sans même la conduire une seule fois.

Après sa collision avec le 4X4, son agent d’assurance a tenté d’intervenir pour signifier à Daisy qu’il est impossible de l’assurer pour conduire en ville une golfette.

— Ça n’est pas possible ! a affirmé l’assureur, c’est contraire à la loi de conduire en ville avec ce véhicule !

— Rôôô ! a fait Daisy en coupant la communication.

Pas possible ne fait pas partie de son vocabulaire, parce que la première chose qu’on apprend dès la naissance à un très riche, c’est qu’il ne doit JAMAIS permettre que quelqu’un prononce cette phrase en s’adressant à lui.

Viré l’assureur ! Ça, c’était un des rares trucs marrants qu’elle peut faire dans sa vie de riche, virer tout le monde et voir les nouveaux candidats se bousculer pour prendre la place.

Daisy a entendu parler des voitures à conduite autonomes. Elle en a commandé une, et l’expérience a été pour le moins décevante, TRÈS décevante.

Lorsqu’elle s’est assise à l’arrière de sa voiture et a dit à son mobile « Siri, démarre la voiture », il ne s’est rien passé et Daisy est restée perplexe pendant au moins une demi-heure à ordonner sur tous les tons à cette foutue bagnole de bouger.

Elle a dû demander l’aide de son chauffeur qu’elle a fait asseoir à côté d’elle

— Celle-là, elle se conduit sans chauffeur, vous comprenez ? alors, assis et bas les pattes.

Déception ultime, la voiture ne cesse de lui demander de garder les mains sur le volant, et freine brutalement à tout bout de champ dès qu’elle identifie un obstacle. Dès qu’elle lève les mains du volant, une voix féminine lui rappelle avec fermeté « gardez les mains sur le volant, vous devez rester maître de votre véhicule. »

Daisy est furieuse : — Abrutie ! Et si je ne veux pas rester maîtresse de mon véhicule, hein ! Si j’ai envie de me mettre au tricot ! Les mains sur le volant, n’importe quoi !

Daisy arrive donc en broutant chez son coiffeur au volant de sa Tesla Caviar Model Excellence 24K avec Autopilot. Elle tend les clés au chauffeur :

— Victor (le chauffeur s’appelle toujours Victor) rapportez ce tas de technologie inutile au concessionnaire et venez me chercher avec la golfette, elle est assurée depuis que j’ai racheté la compagnie d’assurance.

***

Se faire cuire un œuf l’obsède de plus en plus mais il lui faut échafauder un plan pour accéder à la cuisine sans attirer l’attention de Madame Martin ou de la gouvernante, Loulou, qui la suit comme son ombre et veille sur elle nuit et jour. D’ailleurs, elle est géolocalisable à tout moment grâce à une application téléchargée sur son mobile. Chancey essaye même de la convaincre de se faire insérer une puce sous la peau du bras pour la repérer sans risque que son téléphone se décharge ou soit jeté par ses ravisseurs en cas d’enlèvement.

Sirotant un coca zéro en attendant l’heure de son premier cocktail, elle pense à Rupert en train de tourner autour de la planète dans son module spatial.

Il a déjà eu le privilège d’assister à trois couchers de soleil depuis qu’elle s’est réveillée.

Rupert n’est pas astronaute mais en payant une somme astronomique – c’est le cas de le dire- il s’est offert le voyage le plus original et le plus coûteux qu’un terrien puisse se payer à l‘heure actuelle.

Son amie Nicole, dès qu’elle a appris la nouvelle, a aussitôt inscrit Barton, son mari, sur le prochain vol afin de ne pas perdre la face. Barton n’étant pas chaud pour ce genre d’exploit, Nicole lui rappelle qu’il doit tenir son rang dans la société.

— A l’époque où le must c’est d’aller dans l’espace, on va avoir l’air de quoi si tu restes là à t’exciter sur ta tondeuse à gazon ? demande Nicole.

Pour le motiver, Nicole lui aurait promis une récompense sexuelle à la hauteur de son exploit spatial.

Nicole n’en ayant pas dit davantage, Daisy se demande, allongée au bord de sa piscine, sa paille entre les lèvres, ce qu’une femme peut avoir à offrir à notre époque d’aussi surprenant que seize couchers de soleil en vingt-quatre heures. Une nuit dans l’antarctique, allongés sur des peaux de loup dans un igloo en glace avec pour éclairage les aurores boréales…un brunch sous-marin au milieu des requins ?

Pour sa part, ce que Daisy pourrait faire de plus extraordinaire pour son mari c’est sans aucun doute possible de lui préparer un œuf à la coque.

 Elle y parviendra. Elle a le temps d’apprendre. Il ne revient que dans une semaine.

Il peut se passer tant de choses en une semaine…

Suite de DAISY dans la saison 2 …

Par Sylvie Etient - Auteure

Avocate dans une autre vie, tout ce temps à écouter des êtres se débattant dans les difficultés de la vie, essayer de comprendre ce qui s’est passé, tenter de remettre de l’ordre dans des récits en vrac, à mon insu j’infusais des romans. Restait à les écrire. En 2017 mon premier roman intitulé « Rose », mis en ligne sur la plate-forme Monbestseller.com reçoit le prix des lecteurs. Rose a été publiée en juin 2018 aux éditions Carnets Nord et a reçu le second prix du salon littéraire de Figeac 2019. Pour mon second roman « NYPC » j’ai choisi l’aventure de l’autoédition qui me fait rêver. Pour une fois, je n’ai pas l’impression de venir trop tard dans un monde trop vieux mais d’être au bon endroit au moment où l’édition connaît une révolution. Le roman suivant est en cours d'écriture… Parce qu’à mes yeux c’est un âge d’or Je privilégie les portraits de femmes de cinquante ans dans tous les aspects de leur vie y compris leurs relations sentimentales et leur propose des sentiers ne passant pas par la guerre, sauf à considérer l’humour comme une arme. Mes romans sont courts, joyeux, destinés à un public large qui lit pour se divertir.

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