Marthe vient d’avoir cinquante ans et son mari la quitte pour une autre.
Elle éprouve le syndrome de la page blanche devant son avenir qu’il lui faut écrire seule.
Après la colère, elle passe par l’abattement et la peur.
Ses voix intérieures la découragent.
Pourra-t-elle accueillir les messages décapants d’un homme qui la réveille de son sommeil ou ceux de sa voisine bienveillante et indépendante ?
Les laissera-t-elle agir comme des outils de sa transformation ?
La renaissance d’une femme qui se découvre.
AVANT : NYPC
C’était pourtant la même histoire mais tout le monde croyait qu’il s’agissait d’un polar…
NYPC était interprété comme New York Police
Et le sous-titre : Not Your Prince Charming passait à la trappe.
Merci de m’avoir quittée : ça vous parle davantage?
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Voici un extrait du roman :
Prologue
Il paraît que je coche toutes les cases, je suis une femme heureuse, j’ai de la chance. Un mari gentil, deux enfants, un garçon, une fille, le choix du roi comme on dit, un appartement avec une chambre pour chacun d’eux, dans un des quartiers les plus recherchés de la capitale où ils ont pu fréquenter les meilleurs établissements scolaires. Et pourtant, le bonheur je ne le ressens pas, je me sens un peu comme le génie dans la bouteille qui entend les siècles défiler à l’extérieur.
Tu n’as pas le droit de dire ça dit la part de moi qui a voulu tout ça, quelle ingratitude ! Arrête de faire ta Bovary et occupe-toi un peu mieux de ta famille, c’est ton job après tout.
Oui, je m’occupe d’eux, je suis à leur disposition, j’ai presque envie de dire à leur service, et souvent, j’ai l’impression de ne pas en faire assez, de ne pas faire ce qu’il faut. C’est un comble, je me sens aussi insuffisante qu’une femme qui travaille. En lisant les témoignages des femmes actives dans la presse féminine, j’ai découvert que je n’avais aucun avantage sur elles, je n’ai pas davantage le sentiment d’être meilleure mère ou meilleure épouse. Pour ceux qui sont à l’extérieur toute la journée, que tu aies passé ce temps ici ou ailleurs c’est kif kif. J’ai un doute, je me demande si je n’ai pas fait un sacrifice inutile, comme le gars sur le champ de bataille qui est en train de casser sa pipe, les yeux rivés sur le ciel bleu, ça fait encore plus mal- et se dit qu’il est mort pour rien. L’impression d’avoir fait le mauvais choix radical.
Arrête de penser des trucs pareils, dit la part de moi qui a voulu tout ça, tu te mines et de toutes façons c’est trop tard, les dés sont jetés à présent.
A cinquante ans, les dés sont jetés. Je viens de les avoir il y a une semaine mes cinquante ans. C’est moi qui ai organisé la fête puisque c’est mon rôle de fée du logis, cela entre par défaut dans mes prérogatives. En réalité j’ai trouvé que ça ressemblait davantage au pot d’un salarié qui reçoit la médaille du travail.
Ingrate, dit la part de moi qui a voulu tout ça, Jean-Marc t’a fait un très joli cadeau, un stylo Mont-Blanc ça n’est pas rien, et les enfants aussi t’ont gâtée, ce foulard en soie, il est magnifique tout de même.
Le cadeau de Jean-Marc, j’ai eu envie de le jeter, il avait été acheté pour la circonstance, sans aucune intention, si ce n’est de cocher la case cadeau. Rien à foutre d’un stylo que je vais oublier sur le premier comptoir venu à la première occasion.
La stabilité, la sécurité, la permanence des choses dans un monde où tout fout le camp, c’est un luxe inouï, et que la majeure partie de l’humanité t’envierait dit la part de moi qui a voulu tout ça. C’est pour des sceptiques comme toi que Prévert a écrit « on reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va ».
Cette part de moi qui a voulu tout ça, et qui passe son temps à me gourmander, je me la trimballe comme une belle-mère à domicile.
Je me demande qui a dit que le bonheur n’a jamais rendu personne heureux, j’ai lu ça quelque part, ça m’a parlé, ça pourrait expliquer ce que je ressens. Je suis heureuse et ça ne me rend pas heureuse. Tout va bien.